AUGMENTEZ LES SALAIRES!

Publié le par Section du Parti Communiste d'Epernay

Les mêmes qui ne manquent pas une occasion de fustiger les prétendus privilégiés (genre cheminots…) sont trangement silencieux sur les super-rémunérations d’hyper grands patrons des entreprises cotées en bourse.


Pourtant, il y a de quoi s’étrangler d’in­dignation. La moitié de ces dirigeants, qui ne ratent jamais une occasion d’ex­pliquer que les sacrifices sont indispen­sables pour l’avenir de leur entreprise, perçoivent un salaire mensuel de 514 583 euros. Ces gens gagnent donc 514 fois le SMIC net ! Que celui qui est capable d’expliquer pourquoi un indi­vidu gagne 514 fois plus qu’un autre lève le doigt !

Ce n’est plus une fracture sociale, c’est une profonde cassure qui mine le tré­fonds de la société, entre ceux qui diri­gent et les travailleurs producteurs de richesses dont les revenus réels moyens stagnent depuis 25 ans. Songeons qu’une grande chaîne d’hypermarchés refuse d’accorder une augmentation de 1,50 euro des tickets de restaurant à ses caissières à Marseille. Celles-ci gagnent en moyenne moins de 950 euros par mois. Le mastodonte de la distribution a un chiffre d’affaires de 88 milliards d’euros. Révoltant ! Plus généralement, les grands groupes industriels et finan­ciers affichent des milliards de bénéfices à la pelle. 12,2 milliards pour Total, 7,5 milliards pour Arcelor-Mittal, 7,1 mil­liards pour Sanofi-Aventis, 2,6 milliards pour l’Oréal… Les multinationales à base française ont une nouvelle fois réa­lisé des profits record en 2007, pouvant dépasser les 100 milliards d’euros déjà accumulés en 2006.

Contrairement à ce qu’a donc déclaré Sarkozy, les caisses ne sont pas vides. À quoi sert cet argent ? Ni à l’augmenta­tion des salaires ni à la modernisation des sites de production, mais à verser des dividendes aux actionnaires. Le déséqui­libre s’accentue entre la rémunération du capital et la rémunération du travail ou l’investissement productif créateur d’emplois.

C’est au gouvernement de décider sans attendre d’une augmentation substan­tielle du SMIC et des bas salaires et de relever les salaires dans les secteurs publics et les retraites. Cela ne s’oppose pas à la défense de l’emploi. Au con­traire, on ne parle que de fermetures d’usines. De la cristallerie d’Arques, dans le Pas-de-Calais, à Salomon, à  Moko, de la restructuration de l’Impri­merie nationale aux AGF, qui suppri­ment 1500 emplois. Ford supprime plus de 2000 emplois dans l’agglomération bordelaise en menaçant 10 000 emplois de sous traitance, Mittal ferme le site de Gandrange tout en annonçant des mil­liards d’euros de profits. Michelin ferme Kleber à Toul avec des bénéfices en progression de plus de 30 %.

Tout cela n’est pas le résultat d’on ne sait quelle “ dérive ” du capitalisme comme s’efforcent de nous le faire croire les prédicateurs de la bien-pen­sance libérale. Il s’agit du cœur, du moteur, de la nature même de ce sys­tème où l’argent est érigé en valeur suprême pour quelques-uns alors que les travailleurs, les retraités, les privés d’em­ploi en manquent terriblement. Du même coup, l’économie de rente de “ l’argent pour l’argent ” mine la société tout entière, continue de détruire des pans entiers de nos industries, sacri­fie la recherche et l’éducation, la protec­tion sociale et tous les services publics.

Depuis quelques semaines, les salariés font revenir avec force dans le débat public les questions de leur rémunéra­tion, de l’emploi, de la préservation de nos atouts industriels, agricoles et de ser­vices. C’est salutaire. C’est à un puissant front social pour une répartition juste des profits, pour la préservation de nos potentiels que nous appelons. Le résultat des élections est un encouragement à cette lutte n

 

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