Après 1936, la droite voulait déjà « remettre la France au travail »…

Publié le par Section du Parti Communiste d'Epernay

Pas un jour ne se passe sans qu’un ministre ou le président de la République ressasse le même slogan : « remettre la France au travail ».

Cette bataille idéologique menée par la droite n’est pas nouvelle. Depuis plus d’un siècle les salariés sont régulièrement accusés d’être la cause des problèmes économiques, accusés de ne pas travailler assez, ou d’être fainéants. Dans la même lignée, chaque réduction du temps de travail a été attaquée avec la même virulence. Déjà en 1936, le patronat dénonçait les 15 jours de congés payés et la semaine de travail à 40 heures… 70 ans après, les mêmes refrains sont entonnés : «L'idée la plus fausse en France, ça a été l'idée du partage du temps de travail (…) c'est une erreur économique doublée d'un scandale social» a martelé récemment Sarkozy.

Le vieux thème de la revalorisation du travail permet à la droite de diviser les salariés, en faisant croire aux uns que les problèmes viendraient du manque de travail des autres… Dans le même temps, les rentiers et autres actionnaires qui raflent des dizaines de millions d’euros, échappent à toute critique. Les revenus financiers qui explosent sont ainsi épargnés, alors qu’ils sont une des causes principales de la crise actuelle.

Cette France qui ne travaillerait soi-disant pas assez a pourtant le taux de productivité horaire le plus élevé du monde… Les salariés sont performants et s’ils ne gagnent pas plus, ce n’est pas parce qu’ils ne travaillent pas assez. Le problème est ailleurs.

Pendant que le gouvernement multiplie les cadeaux aux plus fortunés, il laisse les déficits se creuser pour ensuite mieux privatiser (sécurité sociale, retraites, etc.). Il nous fait croire que les « caisses sont vides ». En réalité, notre pays n’a jamais été aussi riche. Si les richesses produites par les salariés dans les entreprises étaient mieux réparties, dans l’emploi, dans les salaires, la recherche, l’éducation, le développement des territoires, alors on pourrait sortir du carcan économique actuel.

Au lieu de cela, le gouvernement s’évertue à réduire l’efficacité des services publics, à bloquer les salaires et favoriser l’emploi précaire, à reculer l’âge de la retraite, à supprimer 11000 postes dans l’enseignement secondaire. Les grèves et manifestations le 15 mai dans l’éducation et la fonction publique, le 22 mai contre la casse des retraites, exprimeront dans la Marne et dans toute la France le refus d’une politique qui creuse les inégalités et freine toute ambition de développement économique et social.

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