Epernay, Un débat pluraliste sur la crise

Publié le par Section du Parti Communiste d'Epernay

Les citoyen-nes n’ont pas souvent l’occasion dans la période actuelle de participer à des débats pluralistes. L’ampleur de la crise économique et ses conséquences dans le bassin de vie d’Epernay ont poussé les acteurs politiques à participer à une telle rencontre publique. Une initiative impulsée par le Mouvement des jeunes socialistes, à laquelle s’est associée la section PCF d’Epernay. Plusieurs dizaines de militants communistes étaient d’ailleurs présents dans la salle.


Les interventions des représentants ou élus locaux du PS, du PCF, de l’UMP ou du MODEM, ont confirmé l’évidence du clivage droite-gauche. Tout le monde s’accorde à dire que la crise est profonde, mais les avis divergent largement sur les causes et les solutions à y apporter. Surtout lorsque la question de la hausse des salaires, comme un des remèdes possible à la crise, s’est invitée dans le débat. L’UMP et le MODEM y sont catégoriquement opposés, laissant entendre que ce serait inutile et inefficace. Le discours de l’UMP était à cet égard fort instructif, ne reprenant en boucle que la phraséologie « maison », les slogans que l’on entend tous les jours à longueur d’antenne. Un peu comme si les militants de base se contentaient de réciter les arguments idéologiques venus d’en haut, en glorifiant bien sûr les « efforts » du chef, Nicolas Sarkozy. Mais ce fut un peu le bla-bla, sans le bling-bling. On ne peut pas tout avoir.


A gauche, les conseillers régionaux Karine Jarry pour le PCF ou Jean Paul Angers pour le PS, ont parlé « salaires ». Et concernant le volet « investissements », qui est nécessaire pour la relance économique, il s’appuie sur les collectivités territoriales qui assument 73 % des investissements civils dans notre pays. Sauf que le gouvernement mène depuis des années une politique de désengagement et de transferts de compétences sans moyens suffisants, ce qui comprime les budgets des collectivités, et freine les investissements.


428 milliards d’euros vont être déversés au nom de la relance sur les banques et les grandes entreprises, sans réelles contreparties. « Leur objectif est de renflouer le système, mais cela ne va pas pour autant nous sortir de la crise, car les mêmes règles du jeu vont prévaloir », a prévenu Karine Jarry. Et de citer le cas de PTPM à Aÿ, ou de ces entreprises qui voudraient profiter du contexte de crise pour licencier ou fermer des unités de production.

Les communistes qui ont pris la parole dans le débat, ont interrogé l’assistance sur les choix de société à opérer. Dans quel monde voulons nous vivre est finalement la bonne question à se poser. Avec, fait nouveau, le système capitaliste qui est mis en débat, publiquement. Karine Jarry n’a pas manqué sur ce point de citer le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, qui venait de déclarer sur France Inter : « Il ne faut pas renoncer à des alternatives au capitalisme. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas trouvé jusqu’à présent d’autre système (…) qu’il ne faut pas continuer à chercher, car ce système est quand même très injuste ». Si c’est lui qui le dit…


Les communistes d’Epernay se sont ensuite retrouvés pour lever le verre de l’amitié, dans le cadre des vœux de l’année 2009 de la section, autour de la galette des rois, en présence de Cédric Lattuada, nouveau secrétaire de la fédération de la Marne du Parti communiste français. Un hommage a été rendu à notre camarade Odile Kopp, décédée en janvier, militante et élue communiste fortement appréciée à Epernay.

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