Déclaration de Raymon Galataud au Conseil Municipale
Nous ne voterons pas cette délibération qui porte atteinte au droit de grève des enseignants.
Le ministre de l’éducation nationale, Xavier Darcos propose, dans un premier temps à titre expérimental, que les collectivités locales, organisent l’accueil des enfants dans les écoles, avec du personnel municipal, afin d’instaurer un service minimum.
Cette charge nouvelle serait financée par les retenues sur les salaires des enseignants grévistes.
Le gouvernement Sarkozy tente par ce procédé indigne, de remettre en cause le droit de grève des enseignants et de diviser les personnels.
Responsable de la situation de conflit entre les enseignants et le gouvernement, Xavier Darcos doit revenir sur sa politique de destruction du service public de l’éducation nationale.
En effet, depuis la dernière rentrée, c’est deux heures hebdomadaires d’enseignement dans les écoles qui sont supprimées soit l’équivalent de 12 jours d’école par an pour l’enseignement du 1er degré, ce qui représente également 3 semaines de grève par an.
C’est aussi la suppression de 11 200 personnels en 2008,la suppression s’une année d’enseignement pour les baccalauréats professionnels, la suppression aussi de nombreux BEP qualifiants au profit d’une vague certification.
Nous nous opposons à cette politique mise en place sans concertation. Nous pensons qu’une amélioration du statut et du pouvoir d’achat des personnels permettrait de répondre aux attentes de toutes les catégories des personnels de l’éducation nationale et des personnels dépendant des régions et des départements et permettant également d’anticiper les conflits.
Le succès de la journée d’action du 24 Janvier dernier compte tenu du soutien massif qu’elle a rencontrée, tant par les parents d’élèves des établissements , que par l’ensemble de la population, devrait nous inciter à ne pas mettre en œuvre dans notre ville, les mesures du gouvernement UMP, alors que depuis quelques années vous avez fermé 3 écoles et de nombreuses classes primaires et maternelles.
Sur la ville d’Epernay seulement 34 élèves ont été accueillis par les services municipaux, mis en place pour contrecarrer cette grève.
Nous nous élevons également contre les tentatives qui consistent à faire noter les enseignants par les élèves en référence directe au rapport Attali qui préconise notamment l’évaluation des fonctionnaires par les usagers.