Comment on piège les "sans papiers"

Une note de service d’une préfecture datée du 28 février 2008 détaille la procédure à suivre pour piéger et interpeller des personnes « sans papiers » et leur famille venus faire des démarches. Attachez vos ceintures :

Au guichet pré-accueil, « l’étranger remet son passeport à l’agent. L’étranger est invité à prendre place dans la salle d’attente. L’agent saisit le chef de la section Eloignement. Le chef de la section Eloignement saisit la Direction DSP et informe le chef de la section accueil. L’interpellation sera réalisée en cabine fermée ». C’est-à-dire loin des regards, loin des caméras…

Dans la même note destinée aux agents de la préfecture, le chef de bureau indique : « Je vous rappelle que l’éloignement des étrangers en situation irrégulière est une mission prioritaire de notre service : nous avons une obligation de résultat. Je vous demande donc d’appliquer avec un zèle particulier les instructions contenues dans la présente note… ».

Ces hommes et ces femmes, ces « étrangers » comme ils disent, se croient en sécurité dans une préfecture qui représente la république. C’est là que les agents du ministère de « l’identité nationale » ont choisi de les cueillir par la ruse.

Quand donc prendront fin ces méthodes de basse police qui nous renvoient aux périodes les plus sombres de l’histoire de France ?