EDUCATION NATIONALE : Sarkozy et Darcos torpillent le service public

Publié le par Section du Parti Communiste d'Epernay

Au printemps, nous étions ensemble dans la rue, enseignants, élèves, parents, pour nous opposer au plan d'austérité éducative imposé par le gouvernement. Nous avions raison ! Les mesures de Darcos / Sarkozy vont aggraver les inégalités scolaires dès cette rentrée.

Alors que les effectifs augmentent c'est toujours moins d'enseignants : près de 100 000 postes supprimés depuis 2002, 13 500 cette année et des milliers d'autres en perspective pour les prochaines rentrées. C'est une véritable saignée.

Ces suppressions de postes sont loin d'être « une goutte d'eau » comme le prétend le ministre… Elles auront des conséquences sur le terrain : réduction des possibilités de choix de filières, fermeture d'options et de classes, augmentation des effectifs par classe, absence de remplaçants…

 L'école Maternelle est particulièrement touchée : le ministère veut progressivement éliminer la scolarité avant 5 ans.

Pourtant, la scolarisation précoce est un gage de réussite pour préparer le CP.

  Une privatisation rampante de notre système éducatif : la suppression de la carte scolaire et les réformes sur « l'autonomie des établissements » servent à mettre en concurrence, à favoriser une élite au détriment d'une formation de qualité pour tous. L'encouragement aux officines privées de soutien qui prospèrent sur l'échec scolaire tourne le dos à l'égalité. Au nom d'un retour aux fondamentaux ce sont des programmes au rabais qui favoriseront une école à plusieurs vitesses avec des contenus différenciés selon les établissements.

 Une contre-réforme exigée par le capital

 Ces décisions ne sont donc pas seulement guidées par un économisme étroit.

Elles sont l'expression d'un choix politique délibéré. Celui de se conformer à la volonté des classes dominantes d’accélérer la mise en oeuvre de la feuille de route tracée par la Commission européenne dans le cadre de l’agenda de Lisbonne en 2000 : construire un système éducatif qui facilite le façonnage des esprits et la fabrication d’une main-d’oeuvre adaptée aux besoins du capital.

 A Epernay, les fermetures de classes continuent…

 En cette rentrée, des classes ferment à Epernay. C’est le cas pour des écoles primaires et maternelles classées en Zone d’éducation prioritaire (ZEP). Dans les quartiers, ces fermetures représentent un recul. La qualité de l’apprentissage est mise en cause parce qu’il y aura plus d’effectifs par classe. La mairie d’Epernay mène une politique de recul en n’autorisant les inscriptions en école maternelle qu’à partir de 3 ans au lieu de 2 ans (sauf en zone ZEP). C’est une étape visant à remettre en cause le rôle même de l’école maternelle. L’objectif correspond à celui du gouvernement : ramener à moyen terme le début de la scolarité à 5 ans.

L’argument de la baisse de la démographie n’explique pas tout, les fermetures obéissent avant tout à des logiques comptables. Ainsi, le maire d’Epernay, Franck Leroy, applique avec zèle la politique menée au plan national.

Pour rompre avec la spirale de la baisse du nombre d’habitants à Epernay, au vieillissement de la population, il faut au contraire investir dans l’éducation.

 L'école doit avoir pour objectif la réussite de chacun

 Un tel objectif appelle au contraire à redoubler d'efforts. L'éducation est un investissement décisif pour notre pays. La jeunesse, les parents, attendent autre chose de leur école. Pour assurer le plein développement de ses capacités et se construire comme citoyen, pour accéder à des emplois épanouissants et rémunérateurs, nous avons besoin d'un système éducatif qui permette d'amener tous les élèves au plus haut niveau de formation scolaire. Cela suppose un effort sans précédent dans l'éducation. L'aide aux élèves en difficulté ne doit pas être transférée hors de l'école. Il faut augmenter sensiblement le budget de l'éducation nationale, la proportion de la richesse nationale que la France consacre à l'école aujourd'hui est la même qu'il y a 50 ans. Notre pays n’a jamais été aussi riche, la France a les moyens de s'offrir un système éducatif de qualité pour tous. Cette année, les profits des seules entreprises du CAC 40 sont le double du budget de l'éducation nationale.

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